Laboratoire Population Environnement Développement (LPED)

Pôle / Axe #1 : Approches méthodologiques et démarche éthique pour une science engagée

Expertises :

Depuis sa création, le LPED s’est attaché au dialogue entre différents savoirs académiques et pratiques de recherche : il fut l’un des pionniers en rance dans les recherches interdisciplinaires entre sciences de l’environnement et sciences de la société. Soucieux de co- construire ses projets avec des collègues des différentes régions du monde auxquelles il s’intéresse, et d’y développer des recherches participatives, le laboratoire a toujours travaillé dans une perspective éthique de justice épistémique. Il adopte des approches permettant une intégration de savoirs pluriels : décolonisation des connaissances, approche féministe, intégration de savoirs non-académiques. Historiquement impliqué dans des collectes et analyses de données sur le long terme au travers d’observatoires, le LPED développe aussi de nouvelles formes de recueil de données et d’écriture de la science, créatives et accessibles. Il s’attache également à donner accès à la science et ses résultats au plus grand nombre au travers de formations méthodologiques, tant dans les Nords que dans les Suds, et prône une démarche de science ouverte. Les valeurs du laboratoire sont celles d’une science réflexive, basée sur l’observation et ancrée dans des interactions équitables, respectueuses et fécondes entre disciplines et avec les sociétés.

Pôle / Axe #2 : Dynamiques Sociales et Politiques

Expertises :

Les recherches portant sur cette thématique s’intéressent aux transformations des sociétés dans des contextes de changements rapides et marqués par des crises multiples (sociales, économiques, politiques, religieuses, sécuritaires, environnementales, sanitaires), voire des conflits armés. Analysées dans diverses temporalités, ces transformations sont appréhendées au prisme des circulations : des humains, des savoirs, des normes et des objets. Étudier la fabrique des pratiques et des normes, les écarts entre les normes et les pratiques, mais aussi la contestation ou l’adhésion qu’elles suscitent, permet de révéler la complexité des dynamiques sociales dans leurs interactions avec les acteurs et actrices des institutions publiques, privées et de la société civile.
Les recherches croisent aussi diverses échelles d’analyse pour saisir la manière dont les individus, les familles, les institutions et les groupes sociaux se mobilisent, s’adaptent, développent des stratégies et des formes de solidarités dans des contextes contraints. La question des inégalités et des vulnérabilités qui traversent les sociétés et leur inscription dans les contextes sociopolitiques et leurs territoires est ici centrale. Elle vise à prendre en compte la place qu’occupent les acteur•trices sociaux•ales dans des structures de production et de reproduction majoritairement intégrées au système économique mondialisé. Les rapports de pouvoir, les mécanismes de domination et les formes d’agency sont ainsi mis en lumière. Plusieurs sous-thèmes sont déclinées sous cette thématique : Politiques publiques et fabrique des normes ; Rapports de pouvoir, inégalités et formes de mobilisation ; Migrations et circulations des humains, des savoirs, des idées, des normes et des objets ; Les mondes du travail ; Education, enfances, jeunesse et transmission et savoirs ; la famille comme espace d’étude des rapports sociaux et économiques.

Pôle / Axe #3 : Interactions Natures-Sociétés

Pôle / Axe #4 : Risques et vulnérabilités

Expertises :

Les différents socio-écosystèmes sont complexes à analyser car ils sont la résultante d’interactions multiples issues de différentes composantes humaines, sociétales, environnementales, sanitaires, et même via la diffusion des graines notamment – essences dites invasives- etc.). Associant les sciences de la vie et de la terre, les sciences biomédicales et les sciences humaines et sociales, les travaux réalisés ici entendent étudier les contraintes que subissent aujourd’hui certains écosystèmes de nos terrains d’études Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire, France, Ghana, Madagascar, Sénégal, Togo et ceci, à différentes échelles e.g. organismes, individus, socioécosystèmes, etc.). Les populations (humaines, végétales, animales) sont soumises de différentes manières à des contraintes voire à des risques environnementaux, climatiques, économiques, sociaux, politiques et/ou sanitaires qui peuvent aboutir à des changements, voire à des crises, ou au contraire à des permanences. Des vulnérabilités diverses, parfois croisées, mais aussi des modes de résiliences sont alors observées et analysées. Les concepts de vulnérabilité et de résilience intrinsèquement interdisciplinaires sont mobilisés dans un grand nombre de nos recherches. Ils permettent ainsi d’aborder l’analyse des risques multiples sociétaux, sanitaires, environnementaux et/ou climatiques) non plus sous une seule approche disciplinaire mais dans une perspective systémique.
Pour autant, soumis à ces pressions, les écosystèmes que nous étudions évoluent en fonction de paramètres intrinsèques et extrinsèques et de leurs interactions qu’il est nécessaire de caractériser. Ces paramètres peuvent permettre de mieux comprendre leurs évolutions (e.g. transformations, régulations, résiliences ou inerties) et les facteurs de régulation de ces évolutions. Nous étudions ainsi les différentes modalités de transformation et de plasticité des populations et des communautés, et leurs interactions. Par exemple, la plasticité des sociétés humaines décrit leur capacité endogène à transformer les normes, les organisations sociales et économiques, les relations entre les individus (de générations, de sexes différents) en fonction de l’environnement et des expériences vécues par les individus et les sociétés. De même, la plasticité ou la capacité d’adaptation des populations et des communautés d’autres espèces (animales, végétales, bactéries, virus, etc.) est le fruit de leurs interactions intra- et inter- spécifiques dans un contexte de l’environnement biotique et abiotique des écosystèmes anthropisés. Un autre exemple peut être donné sur la capacité de certaines espèces végétales à fixer la pollution des sols avec leur micro-organismes associés et ainsi empêcher le transfert de pollution et limiter l’exposition aux polluants du réseau trophique générant un service écosystémique de régulation.
Ces recherches sur les risques et vulnérabilités au regard des réactivités des écosystèmes se déclinent sur plusieurs objets de recherche. Nous les présentons ci-dessous des plus globales aux plus locales, sachant qu’une perspective comparative est toujours recherchée impliquant variablement différents types de populations.